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Production d'anacardes (Noix de cajou) au Burkina Faso

Pourquoi transformer la noix de cajou au Burkina Faso?

Depuis 2006, Gebana a identifié la noix de cajou comme un produit potentiellement intéressant à transformer localement pour exporter l’amande de cajou. En effet, la transformation de noix de cajou apporte une forte valeur ajoutée dans la mesure où celle-ci est très demandeuse en main d’œuvre. C’est pourquoi de premiers investissements ont été réalisés dans la transformation des cajous au Burkina Faso. Depuis, une petite production s'est mise en place. Cette dernière a cependant connu certaines difficultés, notamment dans la qualité des produits finis liée à la complexité du processus de transformation.
C’est pourquoi Gebana a mis en place ce projet pour l’amélioration de la qualité des noix de cajou transformées au Burkina Faso.
C'est à travers de nombreuses formations de producteurs de noix brutes et des transformateurs, un système rigoureux du management de la qualité type HACCP et des investissements dans du matériel tel qu'une unité d'emballage complète que Gebana compte assurer la production de plusieurs centaines de tonnes de noix de cajou dans les années à venir. Nous sommes en charge de la coordination de ce programme et de la mise en œuvre de cette nouvelle production.

Processus optimal de transformation des noix de cajou

Au niveau du paysan:
Production des noix brutes : Les vergers doivent être issus de semences sélectionnées plantées avec un espacement suffisant et le champ devra être bien entretenu régulièrement.
Collecte des noix : seules les noix tombées à terre devront être collectées quotidiennement après les avoir soigneusement séparées de la pomme.
Séchage et stockage des noix: C’est seulement après avoir séché les noix qu’il faudra les mettre dans des sacs en jute avant de les stocker dans un endroit sec et ventilé

Au niveau du transformateur:
Achat des noix brutes: Le prix payé pour la matière première devra dépendre de la qualité qui pourra être analysée par la réalisation d'un « Cutting test » (ouverture des noix d’un échantillon représentatif).
Stockage des noix: Comme au niveau du paysan, il faut veiller à stocker les sacs en jute de noix brutes dans un espace sec et ventilé qui ne chauffe pas trop.
Cuisson des noix: Se fait à la vapeur dans un autoclave avec une pression et chaleur suffisante afin que la cuisson ne prenne pas plus de 15 minutes. Celle-ci permet de concentrer l’acide contenu dans la coque appelé CNSL, limitant ainsi les effets corrosifs sur les mains des travailleurs dans la section suivante.
Décorticage des noix: les coques des noix sont coupées manuellement à l’aide de pinces spécialement conçues à cet effet. Les travailleurs devront régulièrement s’enduire les mains d’huile afin de protéger les mains du CNSL.
Séchage et choc thermique des amandes: Pour faciliter le retrait de la pellicule, l’amande est séchée puis ré humidifiée dans une étuve appelée choc thermique et re-séchée. L’amande devra être suffisamment sèche pour bien se conserver, mais pas trop, sans quoi les taux de brisures augmenteraient.
Dépelliculage des amandes: La pellicule est retirée manuellement dans le cas de nos partenaires, mais peut se faire de façon mécanique également.
Calibrage des amandes: Les amandes de cajou sont triées selon la couleur, la taille des entières et la forme des brisures en 26 grades différents au maximum selon les normes internationales de la cajou.
Emballage des amandes de cajous: Les amandes sont emballées sous vide avec du gaz inerte (NO2 ou CO2) dans des sachets de 25 ou 50 livres selon les standards du marché mondial de la cajou.
Contrôle qualité: Avant l’export, un échantillonnage devra être effectué dont une partie est envoyée au client pour échantillon représentatif et l’autre est analysée en interne (Taille, couleur…) et au laboratoire (humidité, rancissement et paramètres microbiologiques) afin de vérifier la conformité au cahier des charges.
Export: Les sachets de cajou du Burkina sont mis en cartons puis chargés dans le container à Bobo-Dioulasso. Celui-ci part d’abord en train pour Abidjan où il sera chargé sur les portes-containers pour être acheminé vers son port de destination.

© 2008 - Ben Hoppenstedt & Cécile Leclere - dernière mise à jour du site: 27 janvier 2012